Ce 23 janvier, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a déclaré se soumettre à l'injonction de la Cour de Justice Européenne (CJUE) en n’accordant pas de nouvelle dérogation à l'utilisation des insecticides néonicotinoïdes pour les semences de betteraves sucrières.
Cette annonce fait suite à l'arrêt rendu le 19 janvier par la CJUE qui a déclaré illégales ces dérogations.
Pour rappel, ces insecticides ultra toxiques, réputés « tueurs d'abeilles », illégaux en France et dans l'Union européenne depuis 2018, ont fait l’objet de multiples dérogations.
Ce dossier est une nouvelle démonstration que les victoires en faveur de la préservation de l’environnement et de la santé publique ne s’obtiennent qu’au moyen d’actions juridiques longues et coûteuses. Une situation intolérable qui consiste à protéger quelques intérêts privés au détriment des populations humaines et animales !
Terre d’Abeilles se réjouit de cet arrêt de la CJUE qui met fin à… 27 ans de combat initié par les apiculteurs français ! Des lanceurs d’alerte qui ont osé briser le tabou des pesticides et contribué à la prise de conscience citoyenne du scandale sanitaire et environnemental que représente le processus d’autorisation de mise sur le marché des pesticides.
Terre d’Abeilles salue également la décision inattendue du ministre de l’Agriculture, qui admet implicitement que des alternatives vertueuses existent bel et bien.